La TCC

La Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) est la thérapie la plus scientifique et la plus utilisée à travers le monde. Elle s’adresse aux adultes et aux enfants – par l’intermédiaire de leurs parents – et est particulièrement recommandée pour soigner les troubles suivants :

  • Troubles anxieux, phobie sociale, phobie spécifique, troubles obsessionnels compulsifs, trouble panique, état de stress post-traumatique ;
  • Dépression ;
  • Troubles de l’humeur ;
  • Troubles du comportement alimentaire, anorexie, boulimie ;
  • Dépendances, addictions ;
  • Inadaptations sociales ;
  • Troubles du sommeil, insomnies ;
  • Trouble de la personnalité borderline ou antisociale ;
  • Trouble bipolaire.

Elle est reconnue pour faciliter une meilleure gestion des situations de la vie courante. Le travail se concentre sur les interactions entre pensées (ce que je me dis), comportements (ce que je fais) et émotions (ce que je ressens). L’objectif est d’identifier les problèmes actuels afin d’adopter de nouveaux comportements, de manière durable, en partant des causes actuelles des problèmes. Ce travail sur le « comment » ne signifie pas que le psychologue ne s’intéresse pas au « pourquoi ». La question n’est pas tant l’origine des troubles mais celle de leur maintient.

La TCC se concentre principalement sur le présent pour résoudre les défaillances comportementales, souvent au niveau de la cognition, des pensées ou croyances erronées et négatives. Elle vise l’efficacité, tout en respectant le rythme du patient et sa liberté, et – même si le soin prend du temps – elle ne dure pas plusieurs années, mais plutôt quelques mois.

Le mode d’action des TCC implique des exercices objectifs, proposés et suivis sans mettre la pression par le psychologue, ciblant des comportements spécifiques du quotidien. Ces exercices peuvent être notés, par exemple, dans un tableau qui répertorie différentes réactions comportementales adaptées ou à transformer. En partant d’un ressenti négatif excessif face à une situation, le cheminement de la pensée est modifié avec rationalité pour aboutir à un ressenti positif, en remettant en question les croyances erronées ou irrationnelles.

Par exemple, un patient colérique pourrait tenir un journal d’auto-observation pour identifier ses comportements colériques, leur intensité, les actions ou émotions qui en découlent, les pensées à l’origine de la colère, et s’écrire un texte sur son téléphone lui remettant bien les idées en place pour mieux raisonner et réussir à se contenir sur le moment, pour se défouler de manière saine peu de temps après.

En Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC), le patient est l’artisan de son propre bien-être, accompagné par le psychologue qui lui apporte des outils essentiels. Au-delà de la résolution des problèmes comportementaux immédiats, la TCC vise l’acquisition de compétences pérennes pour affronter de futurs défis.

Le cœur de la TCC repose sur un processus d’apprentissage, dont l’objectif est d’apaiser sensiblement les schémas mentaux défectueux et de remodeler les réactions erronées et mal adaptées héritées du passé. Parmi les techniques employées, on trouve :

  • L’exposition graduelle ou désensibilisation progressive, souvent utilisée pour traiter les phobies et affronter ce qui bloque le patient dans sa vie, au contraire des évitements qui soulagent à court terme mais renforcent le trouble à long terme ;
  • La restructuration cognitive, qui commence par l’identification des pensées automatiques ou obsessionnelles pour ensuite analyser et rectifier les biais et distorsions cognitives, modifiant progressivement des schémas de pensée inadaptés ;
  • Le jeu de rôle, qui aide les patients souffrant, par exemple, d’anxiété sociale à réfléchir voir simuler des situations délicates dans un cadre maîtrisé, leur permettant de s’exercer sereinement à des interactions sociales et d’améliorer leur communication et leur assertivité ;
  • La modification des auto-verbalisations, consistant à remplacer des pensées négatives telles que « Je suis nul » par des affirmations constructives comme « Ce n’est pas grave, j’ai fait une erreur, je vais trouver une solution » ;
  • L’entraînement à la résolution de problèmes de façon constructive et plus rationnelle ;
  • L’acquisition de techniques d’auto-contrôle, telles que l’auto-renforcement, la pleine conscience et la gestion du temps ;
  • L’adoption de techniques de relaxation pour prendre conscience et réguler certaines fonctions physiologiques normalement automatiques, comme la fréquence cardiaque, la tension musculaire ou la respiration.

La motivation du patient et de son thérapeute est cruciale en TCC. Cette méthode thérapeutique, à la fois puissante et respectueuse de l’individu, est plébiscitée à l’échelle internationale et étayée par de nombreuses recherches cliniques. Le psychologue n’opère pas de miracles mais fournit les outils les mieux adaptés aux objectifs définis conjointement avec le patient, dans le but ultime d’améliorer sa qualité de vie.